Le corps de la chemise devra compter 21 rayures blanches, chacune deux fois plus large que les 20 à 21 rayures bleu indigo.
Quand le décret du 27 mars 1858 donne la liste officielle de la marinière, nouvelle tenue de la Marine française, elle décrit avec précision "le tricot bleu de service courant" que les matelots et quartier-maitres devront enfiler sous leur vareuse. La largeur des rayures, leur nombre sur les manches, la taille de l'encolure, tout est référencé avec une rigueur forcément militaire.
Mais ceux qui ont dessiné ce tricot rayé, censé aider au repérage d'un homme tombé à la mer ou en manœuvres dangereuses, sont loin d'imaginer que ces rayures vont connaître une surprenante destinée quand la mode du vêtement marin colonisera, de Cannes à Deauville, les bords de mer les plus chics.
La marinière sous le feu de la rampe
Portée par de nombreuses célébrités de la mode et du 7ème art, la marinière devient dans les années 50 une icône chic, géométrique voire même excentrique quand des créateurs de mode se mettent à décliner la rayure. Il n’en faudra pas d’avantage pour que le tee shirt rayé devienne un vêtement hautement populaire, ancré dans les classiques du prêt à porter.
Parce que la marinière est un produit phare de l'univers Armor-Lux et que la vogue du rayé ne s'essouffle pas, le fabricant breton propose aujourd'hui une gamme très étoffée de ce vêtement. Hommes, femmes, enfants, les modèles sont nombreux mais toujours authentiques. Et surtout, ils sont immanquablement rayés...